Fiches pratiques du parent

La propreté

Contrôler vessie et intestin n’est possible qu’à partir du moment où l’enfant prend conscience de ce qu’il ressent à l’intérieur de son corps et peut agir volontairement sur ses sphincters. Ces muscles deviennent fonctionnels entre deux et trois ans. À 3 ans, les enfants normalement sont propres, au moins la journée. La nuit peut encore poser problème.

Cependant, il arrive que la propreté soit plus longue à se mettre en place, voire s’accompagne de régressions : l’enfant se remet à faire pipi au lit alors qu’il contrôlait bien sa miction. En l’absence de problème physiologique avéré, il faut considérer ce comportement comme un symptôme. Il exprime une difficulté, un malaise, une souffrance chez l’enfant. Il peut réagir à des événements familiaux qui le perturbent comme des disputes entre les parents, un déménagement, une naissance ou un deuil. Mais si à 3 ans la continence n’est pas là, c’est que les conditions de l’apprentissage n’ont pas été adaptées. Il suffit souvent de changer d’attitude pour que les problèmes disparaissent. Une trop grande préoccupation, des exigences d’emblée trop élevées sont des facteurs qui peuvent suffire à retarder l’apparition de la propreté.

Les sanctions sont inefficaces, comme c’est généralement le cas en matière d’apprentissage. Le développement moteur se déroule à des vitesses différentes selon les enfants, il faut tenir compte de ce rythme qui n’a rien à voir avec l’intelligence ! Certains enfants n’aiment pas le pot et acceptent beaucoup mieux les toilettes des « grands ». Il suffit de placer des systèmes prévus pour petits pour les adapter à leur taille. Inversement, d’autres enfants sont effrayés par le vide des sièges pour adultes renforcé par l’engloutissement des déjections dans un grand bruit de chasse d’eau ! Quant aux accidents liés à l’apprentissage de la propreté ils sont normaux, ceux qui se produisent ensuite – s’ils durent – doivent faire l’objet d’une consultation.