Fiches pratiques du parent

Bouger, se déplacer

Si l’enfant a acquis une grande aisance dans ses gestes et ses déplacements, il lui reste encore beaucoup à acquérir. La descente des escaliers par exemple en alternant un pied sur chaque marche ne se fait seul qu’à partir de trois ans, voire trois ans et demi. Pour le moment, il peut descendre les escaliers comme nous à condition qu’on lui tienne la main. Alors qu’il sait monter les escaliers comme un adulte depuis l’âge de 34 mois en moyenne, il lui faut au moins six mois de plus pour le faire à la descente.

De 3 à 6 ans, de nombreuses compétences font leur apparition grâce à un meilleur équilibre et à une coordination plus précise des articulations des différents segments du corps. À 3 ans, l’enfant peut lancer un ballon avec les deux mains ou avec un coup de pied, marcher sur la pointe des pieds, grimper à des échelles. Nombreux sont ceux qui savent déjà utiliser la souris de l’ordinateur.

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À 4 ans, il sait marcher à reculons, sauter à cloche-pied, changer de direction en courant, découper des formes avec des ciseaux. Entre 5 et 6 ans, il saute à la corde, court en sautant des obstacles, fait des roulades, utilise une aiguille à coudre…

Le déplacement sur des engins dotés de roues devient possible : pédaler sur un tricycle n’est guère possible avant trois ans car l’enfant doit non seulement coordonner des mouvements de poussée mais comprendre qu’il faut les répéter régulièrement pour avancer. Une fois le fonctionnement du tricycle maîtrisé, le passage au vélo à 4 roues puis à deux roues, permet d’apprendre à tenir en équilibre sur des bases de plus en plus étroites. Vers 5-6 ans la maîtrise du vélo est acquise, mais il y aura encore des apprentissages à perfectionner : freiner, tourner, anticiper, tenir compte des obstacles… D’autres « moyens de transport » peuvent commencer à être pratiqués : les patins et la planche à roulettes.

Entre 3 et 6 ans, la régulation de l’équilibre qui se faisait globalement pour tout le corps devient segmentaire : l’enfant contrôle les différentes parties du corps en fonction de son activité. Les plus jeunes, quand ils tapent dans un ballon, mobilisent la jambe utilisée pour envoyer le ballon mais le reste du corps ne bouge pas, il ne participe pas au mouvement tandis que plus tard, l’enfant va porter son équilibre sur une jambe pour avoir un meilleur appui quand l’autre jambe se lève pour frapper la balle et le haut du corps accompagne le mouvement.

L’enfant apprend à réaliser les mouvements dans des contextes variés. Il apprend aussi à coordonner plusieurs activités simultanément : lancer une balle en courant, sauter avec un objet dans les mains…

Plus l’enfant a l’opportunité de découvrir des activités motrices variées, plus il en tirera des bénéfices qui ne concernent pas uniquement l’équilibre et le contrôle moteur mais aussi son bien-être psychologique. Un enfant qui se dépense physiquement, qui réussit de nouvelles actions, qui explore de nouveaux espaces, stimule non seulement ses différentes modalités sensorielles, son sens de l’équilibre et sa motricité, mais il favorise aussi son épanouissement personnel de manière plus générale. Quelle satisfaction de réussir quelque chose de nouveau, de parvenir à faire quelque chose de plus difficile et d’en partager le plaisir avec d’autres ! Les programmes moteurs de base se mettent en place de la naissance à 9 ans. C’est pendant cette période que s’acquièrent les compétences motrices fondamentales : marcher, courir, sauter, lancer, attraper. Les jeux actifs, surtout en extérieur, sont indispensables pour le développement de ces compétences. Et c’est sur celles-ci que pourront se construire des apprentissages comme la natation, les lancers techniques (tennis, volley, basket), et bien d’autres activités sportives épanouissantes.