Fiches pratiques du parent

Principes

Entre 3 et 6 ans, les acquisitions touchent tous les domaines et sont considérables. Pour que ces acquisitions soient solides elles doivent respecter plusieurs principes :

  • l’implication active de l’enfant : peu de choses sont acquises passivement. C’est pour cette raison que la télévision par exemple apprend peu. L’activité à cet âge implique presque toujours la présence d’un tiers (autre (s) enfant (s) ou adulte) qui relance, renforce, critique, soutient, guide.
  • la qualité de l’attention : condition impérative des apprentissages, cette capacité est très variable selon les enfants et elle est très sensible aux expériences affectives et culturelles. Un enfant qui a des soucis, qui est préoccupé, fatigué, ne peut se concentrer. L’attention se développe dès le plus jeune âge. Et pour cela il faut que les adultes qui prennent en charge les petits, soutiennent cette capacité qui est d’autant plus brève et fragile que l’enfant est jeune.
  • le plaisir trouvé dans les apprentissages. Les efforts sont essentiels et seront appréciés quand ils seront suivis d’une récompense. Cette dernière n’est pas matérielle (elle peut l’être parfois bien sûr). Elle sera essentiellement relationnelle : l’enfant sera fier de montrer qu’il a réussi quelque chose. Encore faut-il que quelqu’un soit à son écoute et s’intéresse à ses progrès.

Les conduites de guidage (tutelle)
Pour favoriser les acquisitions il faut aussi fournir un cadre adapté au niveau de compétence de l’enfant. Si l’information fournie est trop éloignée du niveau actuel de l’enfant, il ne pourra pas en tirer profit. On n’apprend pas à un enfant de 4 ans les tables de multiplication mais on peut l’aider à construire un puzzle dont l’architecture et le nombre de pièces le décourageraient s’il devait le faire seul. Pour être le plus efficace possible, il faut donc toujours partir de ce que sait faire l’enfant seul. La nouvelle tâche doit être juste un peu plus difficile, pour ne pas être insurmontable et nécessiter l’aide d’autrui. Si l’enfant réussit, l’aide doit être diminuée voire supprimée, s’il échoue, elle doit être renforcée. L’aide peut aussi être indirecte en cas de réussite et directe en cas d’échec. Dans le cas d’un jeu de construction par exemple, si l’enfant propose une pièce qui ne convient pas, il faut le laisser constater son échec et lui donner une information qui pourra débloquer la situation : « cette pièce ne va pas là », « il faut que tu trouves une autre pièce ». Si l’enfant persiste ou ne comprend pas l’information, alors on peut proposer une aide directe comme mettre la pièce manipulée par l’enfant au bon endroit, la retirer pour qu’il la place à son tour. Beaucoup d’apprentissages se font sous forme de démonstration (on montre, l’enfant observe et reproduit ensuite).